[En course] Championnats de France de Trail 2016

Publié le par Alexandre Violle

[En course] Championnats de France de Trail 2016

Ce premier week-end de Septembre (3-4) se tenait les Championnats de France de trail court et long à Saint-Martin-Vésubie dans les Alpes-Maritimes (06). Un trail court de 30km et 1800D+ le Samedi et un trail long de 55km et 3400D+ le dimanche (cf:Trail de la Vésubie). J'ai personnellement participer au trail court et je vous propose le récit d'une première expérience bien compliquée...

  

Départ Vendredi 2 Septembre à 10h de Clermont-Ferrand avec environ 7h de route pour arriver à destination. Une petite escale à Nice pour récupérer le dossard puis direction Saint-Martin-Vésubie, lieu et place des Championnats de France. Dès mon arrivée, je m'installe tranquillement dans le camping que j'avais réservé ("à la ferme Saint Joseph") qui se situait juste à l'entrée du village de 1300 habitants. La tente montée, je décide de partir pour un léger footing de mise en jambe pour m'en aller découvrir les petites ruelles du village et repérer le lieu du départ. Ce sera un footing de 25' à petit rythme avec quelques montées et descentes. Après avoir étudier le profil de la course (grosse montée-petite descente-grosse montée-grosse descente) et manger un repas préparé consciencieusement la veille (pâte complète + jambon blanc), je m'en vais me coucher, rdv demain...

 

Il est 5h45, le réveil sonne très fort par peur de ne pas me réveiller, nous sommes le Samedi 3 Septembre, jour de la course, le départ est dans 2h45 tout rond. Réveil très en amont du départ pour avoir le temps de bien se réveiller, bien préparer le camelback et digérer le petit-déjeuner copieux. Ayant déjà récupérer le dossard la veille, je m'avance vers le lieu du départ aux alentours de 8h. Un échauffement rapide et léger où je retrouve quelques compagnons de club et un espoir croisé sur la #YCC (cf: article du 30 août) puis arrive l'heure du départ. Le SAS élite se met en place où j'arrive à apercevoir quelques unes des têtes d'affiches (Cédric Fleureton, Julien Rancon, Céline Layaye...) puis un premier coup de pistolet retentit pour atteindre l'arche réelle de départ. La musique arrive, le décompte puis le grand coup de pistolet qui indique que le grand départ est donné. Départ pour 30km et 1800D+, distance et dénivelé qui seront une grande première pour moi !!!

Devant, tout le monde part très vite, je pense me retrouver au bout des 200 premiers mètres autour de la 50ème place. Place de laquelle j'essaye de remonter mais m'étant mal positionné au départ et ne voulant pas partir "à bloc", je resterai autour de cette place avant d'entamer la 1ère grosse montée. Très vite et dès les premiers pourcentages, je sens que ça va être compliqué en montée. Dès le 1er kilomètre, je n'arrive pas à conserver un rythme suffisant et me met à marcher pour ne pas trop puiser dans mes réserves. J'ai mal aux jambes, mon rythme de marche est faible et je me fait doubler toutes les 10 secondes par des concurrents. C'étais la première fois dans une course que je me retrouvais avec une telle homogénéité de niveau entre les 100 premiers concurrents. Tu lèves la tête, tu aperçois 15 coureurs, tu te retournes, c'est la même chose.

Arrivé au bout de cette longue et dure montée de 800D+ au 7ème km, arrive les premières parties roulantes et descendantes où j'essaye de relancer et de faire tourner les jambes pour récupérer et rattraper des concurrents. Je rattrape 5 ou 6 concurrents avant d'arriver au ravito où je passe autour de la 80ème position. Chose qui ne m'inquiète pas trop car je savais qu'après le sommet du Caire Gros (2087m), point culminant de la course et de la 2ème grosse montée, il restait 12km de descente. Je repars du ravito sur un bon rythme, rattrape encore quelques concurrents et entame la 2ème grosse difficulté plutôt en forme. Arrivé à la moitié de la difficulté, au col de la Madeleine (1730m), je suis toujours plutôt bien même si les jambes font mal et que mon mollet droit se durcit de plus en plus. Après le col, arrivait des parties un peu plus roulantes juste avant d'entamer l'ascension du Caire Gros, et c'est ici que les choses vont se compliquées... Dès la première relance que je souhaite effectuée, des crampes d'estomac interviennent. Je continue de relancer quelques mètres mais très vite il m'est impossible de conserver un bon rythme. Je continue malgré tout de courir mais ressent le besoin de m'arrêter et de marcher parfois alors que je me trouve sur des parties plutôt roulantes. Je serai dans cet état jusqu'au pied du sommet. L'acension s'effectue dans la douleur car la côte est raide mais sans douleur d'estomac, rassurant. 

Arrivé au sommet, il ne reste plus que 12 kilomètres, au 3/4 descendant. On m'annonce 9ème espoir, ce qui me met un petit coup sur la tête même si je n'en espérais pas mieux vu la physionomie de la course. A mon plus grand désarroi, dès l'entame de la descente, les crampes d'estomac reviennent et je sens que mon mollet droit n'est pas loin non plus de faire des siennes. Cette longue et technique descente sur laquelle j'avais beaucoup misé ne sera qu'un long calvaire où il me sera impossible d'accélérer et de relancer. Gros moment de souffrance jusqu'au second ravito au km 21 où j'ai de nouveaux perdu une dizaine de places. Je prends bien le temps de m'hydrater et de m'alimenter en espérant ne plus avoir de soucis et enfin pouvoir COURIR !! Que nenni, la suite de la descente sera du même acabit. Les crampes à l'estomac s'étant un peu estompé, c'est au tour de mon mollet droit de me lancer toutes les 30 secondes m'obligeant dans les 6 derniers kilomètres à m'arrêter 3 fois pour essayer tant bien que mal de m'étirer. Je finirai donc la course en ne pouvant relancer à aucun moment, en contrôlant la douleur et l'arrivée des crampes, en perdant encore quelques places mais surtout en en gagnant pas! Je passe la ligne d'arrivée vers 12h en 3h30min00s, à ma grande surprise en 83ème position et une 9ème place en espoir immensément loin du podium se situant autour des 2h53min.

La victoire est revenue quant à elle à Cédric Fleureton pour la 3ème année consécutive en 2h28min devant Julien Rancon en 2h29min et Jonathan Duhail en 2h38min. Chez les femmes, victoire de Céline Lafaye en 3h00min devant Amandine Ferrato en 3h05min et Christel Dewalle en 3h14min.

 

S'en suivra le dimanche, la course longue de ces championnats de France (55km-3400D+) que j'ai eu la chance de pouvoir suivre au départ et à l'arrivée ainsi qu'à tous les ravitaillements avec un journaliste et un photographe spécialement venu couvrir l'événement pour la FFA. Après une course totalement folle dû à des problèmes de balisages et des tromperies de parcours (résumé total ici: résumé FFA), ce final haletant a vu la victoire de Sylvain Court, champion du monde de trail 2015 en 5h48min devant Nicolas Martin dans la même minute et Maxime Cazajous en 6h06min. Chez les femmes, victoire de Sandra Martin en 7h13min devant Sandrine Etienne en 7h18min et Adeline Roche en 7h19min.

 

 

Mes 1ers championnats de France resteront donc un échec sur le plan personnel car je m'attendais à faire beaucoup mieux mais je n'ai malheureusement pas été aidé par mes problèmes physiques. En espérant que ce ne soit que partie remise et qu'il y aura très vite de nouvelles bonnes performances. Malgré tout, ces championnats resteront une expérience inoubliable tant par les personnes rencontrées que par l'ambiance incroyable qui régnait autour de cet événement et le cadre magnifique dans lequel il se situait.

 

Les prochains championnats de France se dérouleront à Gérardmer dans les Vosges (87) sur un parcours surement moins exigeant et moins montagneux! (cf: trail de la vallee des lacs)

 

Rendez-vous l'année prochaine...

 

Sportivement, l'Apprenti Traileur!

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